Après la découverte de l’exposition, les collégiens ont le lendemain créé des hommes qui marchent à la manière de
Lionel, art thérapeute au centre avait imaginé un processus de création très simple et très économique… Car impossible de réaliser des statuettes de bronze ! Du fil de fer, du papier journal, de la colle à tapisserie et un peu de peinture… Réfléchir à l’importance du socle, du support…
Et puis l’actualité sur les migrants était dans toutes les bouches… Et ces statuettes en mouvement si fragiles… L’idée venait de germer : notre oeuvre serait collective et viendrait interroger et faire résonance à cette actualité dramatique.
Une barque de papier pour dénoncer les passeurs qui se jouent de la vie et profitent de la détresse, dénoncer les embarcations de fortune dans lesquelles s’entassent ceux qui fuient la Syrie.
Nos statuettes de papier mâché qui semblent si fortes et résistantes de loin mais qui dans l’eau se désagrègeraient aussitôt… Un hommage aux migrants qui trouvent le courage et la force de tout perdre, y compris la vie, dans l’espoir d’une vie meilleure ! Le titre est trouvé : Migrants Mi-Faibles ! Un titre qui bouscule, qui dérange et qui accroche le regard sur le sort de ces victimes.
L’art a le pouvoir d’interroger, d’éveiller les consciences et les élèves l’espèrent à travers cette oeuvre, de dénoncer notre indifférence.
Bravo à tous les élèves du collège de Perharidy pour leur créativité, leur sensibilité et leur engagement.