Je m’imagine être un poilu lors de la bataille de la Somme

Les élèves de 3e ont imaginé qu’ils étaient des soldats de la première guerre mondiale et qu’ils écrivaient à leurs proches. Voici la lettre de Julie :

Le 22 octobre 1916 Dans la Somme

Cher père,

Je vais vous donner de mes nouvelles. Je vais bien en ce moment, je suis bien nourri mais il fait froid, si froid avec la pluie, surtout la nuit. Et la boue, je t’en parle pas : on ne voit plus la couleur de mon pantalon bleu. Il y a des rats qui se faufilent partout et essayent de voler notre nourriture. Les poux dans les cheveux, impossible de s’en débarrasser !

Mais ça va quand même cher père, ne te fais pas de bile pour moi, là, je te fais ma lettre en même temps que je mange. Je sais que si la ration est plus importante c’est parce que ça va être à nous de monter à l’assaut… Je serai au canon à obus mais si mes compagnons ont besoin de moi j’irai sur le champs de bataille qu’on appelle le front pour prendre la tranchée adverse aux boches et j’espère qu’on l’aura.

Hier les Huns ont essayé de nous prendre une tranchée tôt le matin pendant ma pause de repos ; ils ont envoyé des obus et un millier de boches sont sortis de leur tranchée sous les feux des mitraillettes et des bombardements, c’était affreux. Moi j’étais placé à la mitraillette mais heureusement ils ne nous ont pas eus. Mais tu sais notre voisin il a été envoyé en urgence à l’infirmerie parce qu’il était à l’endroit où l’obus a touché le sol : son visage, sa jambe et son bras ont été beaucoup touchés, c’était horrible, son visage était tout défiguré, il est désormais une gueule cassée.

A la fin de l’assaut, le champs de bataille était couvert de morts.

Voila j’espère que je pourrai revenir bientôt à la maison. Je vous ramènerai une ou deux surprises que j’ai créées pendant mes temps libres. Donne le bonjour à maman et à Lulu.

Je vous aime, Jean-Marc