Ailleurs Meilleur de Sophie Adriansen

Une critique d’Eryn

Ailleurs Meilleur 5/5

Une critique d’Eryn

Alassane, 15 ans, a grandi, à cause de la guerre, au Burkina Faso chez sa grand-mère. L’adolescent est originaire de Côte d’Ivoire. C’est là que continue à vivre une partie de sa famille qui s’occupe de l’exploitation familiale. Quand son père décède, Alassane comprend auprès de ses demi-frères, restés en Côte d’Ivoire, qu’il n’est plus le bienvenu car selon eux, il n’a pas participé aux travaux des champs et n’est donc pas légitime pour réclamer quoi que ce soit de l’héritage familial. Alassane décide alors de s’inventer un avenir ailleurs, un avenir meilleur. Il choisit la France pour ses valeurs et pour sa réputation de terre d’accueil. Alassane nous raconte son long périple plein de dangers depuis le Burkina jusqu’à la France. Au cours de son voyage, il se lie d’amitié avec Modeste, un jeune migrant comme lui. Mais c’est seul qu’Alassane arrive à Paris. Son objectif : rejoindre Lorient. Dans la famille bretonne qui va l’accueillir, Alassane va rencontrer un autre mineur isolé : Figaro.

Alassane nous raconte son parcours de mineur étranger isolé. J’ai découvert dans cette lecture comment la France est perçue depuis l’étranger et la réalité qui s’ouvre à ceux qui réussissent le voyage. Je ne connaissais pas les étapes que vivent les jeunes migrants quand ils arrivent sur le territoire français, comment ça s’organise, qui s’en occupe. J’ai trouvé que l’auteur nous permettait d’entrer vraiment dans la peau d’Alassane : on éprouve sa peur, sa joie, ses inquiétudes, … L’écriture de l’auteur est fluide et agréable. C’est une lecture très accessible : les chapitres sont courts, le vocabulaire est simple. Difficile de lâcher ce roman social et réaliste avant la fin.

A conseiller dès 11 ans.

Sophie Adriansen, Nathan, 174 pages, 5,95 euros.

Voir en ligne : Sur le site du Télégramme