La grande peur sous les étoiles de Jo Hoestlandt et Johanna Kang

Une critique de Samuel

La grande peur sous les étoiles 5/5

la grande peur

Une critique de Samuel

Hélène et Lydia sont deux petites filles amies au début de la deuxième guerre mondiale. Elles aiment jouer ensemble chez l’une ou chez l’autre. Quand débute l’histoire, elles sont toutes les deux chez la maman de Lydia qui est occupée à coudre une étoile jaune sur la veste de sa fille. Un soir Lydia vient dormir chez les parents d’Hélène car ses parents travaillent tard le soir. Les deux petites filles entendent une drôle de voix étouffée sur le palier : « Ouvrez, je suis la dame de onze heures. » Par le trou de la serrure, les petites filles aperçoivent une dame apeurée qui tripote son étoile. Un peu plus tard , une autre voix masculine : « Je suis le fantôme de minuit. » Les petites filles prennent peur et préviennent les parents d’Hélène.

C’est un très bel album qui raconte à travers des yeux d’enfants la rafle du Vel d’Hiv. Hélène est la narratrice de l’histoire et le lecteur espère avec elle qu’elle retrouvera son amie Lydia. Ce que j’ai aimé dans cet album, ce sont les illustrations, et notamment les lumières jaunes qui, tantôt éclairent tantôt mettent un voile, et créent une atmosphère assez angoissante. Le format paysage de l’album et le texte bien aéré permettent de plonger dans l’univers d’Hélène et Lydia en 1942. C’est un texte subtil mais plein d’émotions car l’auteur dit beaucoup dans ses silences. Un album qui contribue au devoir de mémoire.

A conseiller dès 9 ans.

Jo Hoestlandt et Johanna Kang, Syros, 35 pages, 16,90 euros.

Voir en ligne : Sur le site du Télégramme