Orphelins 88 de Sarah Cohen-Scali

Une critique de Mathis

Orphelins 88 4/5

Une critique de Mathis

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Orphelin 88 est un roman historique dont l’action se situe à la la fin de la deuxième guerre mondiale. Un enfant est retrouvé à Munich par les alliés sous des débris. Le jeune adolescent ne se souvient plus de rien. Les soldats le baptisent « Josh » et le conduisent dans un orphelinat. Il y fait la connaissance d’un jeune soldat noir américain, Wally, qui se prend d’affection pour lui. Avec Ida, la directrice de l’orphelinat, ils vont essayer de raviver la mémoire de « Josh ». C’est terrifiant pour Josh de ne pas savoir qui il est ni d’où il vient dans un contexte où la population est encore très marquée par la guerre. Josh est-il juif ? Est-il nazi ? Retrouver la mémoire ne risque-t-il pas de le mettre en danger ?

Ce roman très documenté permet de découvrir ce qui s’est passé à la fin de la 2e guerre mondiale. Loin de véhiculer des images de paix retrouvée ou de joie, l’auteure nous fait voir une autre et dure réalité : celle de la misère, de la perte de sens, du deuil et des traumatismes, des personnes déplacées ou orphelines et celle de l’existence des « Lebensborn ». Josh entraîne dans sa quête d’identité le lecteur qui vibre avec lui. Tout en préservant le suspens et l’aventure, l’auteure écrit un roman sensible et émouvant. Le contexte historique exacerbe les réactions et émotions des personnages. Une lecture qui rend hommage aux enfants, premières victimes en temps de guerre.

A recommander à tous ceux qui aiment les romans historiques. C’est un roman long mais très accessible niveau lecture. Attention, certaines scènes réalistes sont assez dures.

A partir de 13 ans.

Sarah Cohen-Scali, Rageot, 430 pages, 9,90 euros.

Voir en ligne : Sur le site du Télégramme