Mille ans ***

Une critique de Hina

C’est l’histoire d’un petit garçon nommé Milan. Il vit tout seul sur une île avec 75 personnes âgées. Je sais, tu te dis que ça ne doit pas être la joie tous les jours, bloqué avec 75 personnes âgées, mais Milan ne se pose même pas la question, il vit : il se réveille, il fait sa ronde du matin et puis après il joue avec Jonas son vieil ami. Il est heureux. Jusqu’au jour où sa cousine Peste vient lui rendre une petite visite en lui disant qu’il doit faire des bêtises pour être vraiment un enfant et qu’il doit cesser ses rondes matinales et ses services auprès des anciens. Sinon, Milan va devenir vieux avant l’âge. Milan, effrayé par la prédiction de Peste, décide de suivre ses recommandations…

« Oh la la ça sent fort le zombie sur ton île-aux-vieux. A part compter les mouettes tu fais quoi sur ton caillou ? Gamelle ? Chat perché ? Balle en feu ? »

Ce texte théâtral nous fait réfléchir sur l’enfance. C’est aussi une histoire d’amitié très forte entre un enfant et un ancien. L’histoire trouve son origine dans une histoire vraie, celle d’un petit garçon d’une île des Shetland, seul écolier de son île. L’île imaginée par l’auteur, s’appelle Diamezek qui signifie éloigné de tout en breton. Les personnages de Milan et de Peste sont diamétralement opposés et cela amène des répliques drôles et savoureuses.

Pour découvrir un texte de théâtre contemporain. A conseiller aux lecteurs à partir de 10 ans.

Mille ans, mis en scène par Laurance Henry, est actuellement en tournée.

Marc-Antoine Cyr, Quartett, 93 pages, 11 euros.

Mille-ans