Ni prince ni charmant de Florence Médina

Une critique de Manon

Ni prince ni charmant 4/5

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Une critique de Manon

Tristan, un ado, apprend par sa « pseudo-demie » Zoé, que son ami, Louis, a été blacklisté sur des réseaux de filles car il a un comportement « problématique ». Pour Zoé qui est de tous les combats, c’est clair : Louis a agressé sexuellement les filles qu’il a séduites. Tristan pense que son ami d’enfance n’aurait jamais pu commettre de tels actes, Louis est un séducteur qui n’a pas besoin de forcer. C’est sûrement une amoureuse éconduite qui se venge sur les réseaux. Mais Zoé a semé le trouble dans l’esprit de Tristan : à quel moment la limite est-elle franchie dans le jeu du désir ? Se pourrait-il que lui-même ait dépassé les bornes avec Amina son ancienne petite amie ?

Ce court roman se lit d’une traite. Tristan est le narrateur : c’est un lycéen bien dans ses baskets qui vit dans une famille recomposée avec Zoé, la fille de son beau-père. Par son militantisme, Zoé irrite Tristan qui, en réaction, se fait l’ardent défenseur de Louis. Mais Tristan a besoin de vérifier qu’il a raison d’avoir pris parti pour son ami. L’auteure amène le lecteur à suivre le raisonnement et les réflexions de Tristan autour d’enjeux actuels : les réseaux sociaux et la notion de consentement. Si le début du roman est tout en nuances, il bascule complètement vers le milieu du livre et on comprend pourquoi Louis n’est ni prince ni charmant.

A recommander à partir de 13 ans.

On peut écouter le texte lu par l’auteur en scannant le QR code de la couverture.

Florence Medina, Magnard jeunesse, 80 pages, 8,90 euros.

Voir en ligne : Sur le site du Télégramme