La bibliothécaire d’Auschwitz de Rubio et Aroca, d’après le roman de A. G. Iturbe

Une critique de Nathalia

La bibliothécaire d’Auschwitz 4/5

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Une critique de Nathalia

Prague, 1930 - Edita Adlerova, que sa famille appelle Dita, est une adolescente passionnée par la lecture. La vie de Dita bascule avec la Guerre. Dita est juive et se retrouve bientôt dans le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz. Mais le sort réservé à Dita et sa famille est d’emblée bien différent de celui de la plupart des juifs. En effet, Dita n’est pas séparée de sa famille. Elle est conduite dans les baraquements du block BIIB. Là-bas, un juif, Freddy Hirsh, donne les directives à chacun et organise la vie du camp. Bien sûr, Dita est confrontée à la violence, à la faim, au froid et à la peur de mourir surtout quand Mengele fait une sélection. Mais elle garde l’espoir de survivre car Freddy lui donne une mission : elle sera la bibliothécaire d’Auschwitz. Malgré le danger, Dita accepte avec enthousiasme.

Cette bande dessinée est tirée d’une histoire vraie et nous permet de découvrir la vie dans le camp d’Auschwitz. C’est une facette méconnue d’Auschwitz qui est dévoilée, celle de l’existence du block BIIB et d’une bibliothèque pour les déportés. Une bibliothèque clandestine et très peu fournie mais qui a beaucoup d’importance car elle permet aux prisonniers de s’évader et de continuer à s’instruire et à résister. L’intrigue est intéressante, le lecteur se demande pourquoi les déportés du Block BIIB ont un traitement différent et il craint pour la vie de Dita. Les dessins réalistes ne cachent rien des horreurs commises par les nazis et permettent de découvrir les conditions de vie atroces dans le camp d’Auschwitz. Le personnage de Dita fait passer beaucoup d’émotions. Les couleurs sont choisies pour donner l’atmosphère et plonge le lecteur dans une ambiance sombre et effrayante. L’épilogue est constitué d’un dossier documentaire historique. Une lecture intelligente et nécessaire pour mieux comprendre le passé.

Rubio, Aroca, d’après le roman de A. G. Iturbe, Rue de Sèvres, 22 euros.

Voir en ligne : Sur le site du Télégramme