Amalia 4/5

Amalia

Une critique de Manon

Amalia est une jeune maman débordée entre le travail et la gestion d’une famille recomposée. Entre les nouvelles environnementales déprimantes à la radio, sa petite Lili qui déborde d’énergie, sa belle-fille Nora qui passe son temps sur les réseaux et son conjoint Karim qui ne voit pas qu’elle est en surchauffe, Amalia se rapproche dangereusement du burn-out. Car dans son entreprise, il n’est question que de performances, d’ultra-connexion et de rentabilité. Face à un monde qu’elle ne comprend plus, Amalia devra faire des choix.

Amalia nous invite dans sa vie, dans son quotidien. Elle nous montre comment la société de consommation et la violence du travail impactent sa vie et ses relations familiales. Amalia a une conscience écologique qui se trouve mise à rude épreuve sans cesse. Dépassée par la charge mentale qu’on lui impose au travail, elle ne parvient plus à être la mère, la belle-mère et la conjointe qu’elle souhaite. A force de se renier, son corps finit par lâcher. Cette bande dessinée ne comporte pas de vignette, ce choix narratif donne beaucoup de fluidité à l’histoire. Les dessins aux couleurs pastel montrent le monde avec les yeux d’Amalia.

A conseiller à partir de 13 ans.

Aude Picault, Dargaud, 148 pages, 20,50 euros.